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L’histoire de Vialas
En résumé
À l’origine, Vialas est un domaine agricole, un hameau. Le chef lieu de la paroisse et l’église se trouvent à Castagnols. Puis la tradition veut que les seigneurs de Montclar, établis au Chastelas, descendent au village. Les premières habitations s’installent à la fin du Moyen âge, autour du quartier actuel du Terras.
Puis la Réforme arrive dans les Cévennes et de nombreuses personnes se convertissent ; en 1571, 80 % des Cévenols sont protestants. Le temple est construit en 1613 en un point central de la paroisse. En 1640, la paroisse comprend 19 lieux habités avec 280 propriétaires et le versant sur lequel se situe Vialas est alors trois fois plus peuplé que celui portant Castagnols. En 1686, suite à la révocation de l’Édit de Nantes, l’évêque affecte le temple au culte catholique, déplaçant ainsi définitivement le centre de la paroisse. Toutefois 90 % de la population est encore protestante en 1789.
La population vit essentiellement de l’agriculture, et particulièrement de la culture du châtaignier. Tout l’espace est alors aménagé et exploité. Puis au XVIIIe et surtout au XIXe, l’élevage familial des vers à soie et la vente des cocons complètent le revenu des paysans.
L’exploitation des mines de plomb argentifère, au XIXe siècle, entraîne ensuite une expansion démographique, l’installation de nombreux commerçants et la construction d’un nouveau quartier : les Esparnettes. On compte 2 448 habitants en 1866. Le premier cours complémentaire de la Lozère est créé en 1889. À la fermeture de l’usine en 1894, les ouvriers se dispersent. L’exode rural, accentué par les pertes de la première guerre mondiale, se poursuit jusque dans les années 1975 quand, avec l’arrivée d’une nouvelle population, la remontée s’amorce.
Aujourd’hui, la qualité de vie des Cévennes attire résidences secondaires et permanentes et on assiste à la construction de nouvelles maisons et à la restauration du vieux bâti. La commune compte actuellement près de 500 habitants.
Vialas en détail
Des premières traces humaines sur le territoire de la commune à nos jours : la formation du village.
Antiquité
D’après Strabon (géographe grec, vers 58 av J.C., vers 25 ap J.C.), « Rutènes et Gabales avoisinent la Narbonnaise » et « ils possèdent des mines d’argent ». L’ancienne région des Gabales correspond aujourd’hui au Gévaudan dont les limites sont pratiquement celles du département de la Lozère. Toutefois, par rapport aux frontières du territoire antique, l’évêché des Gabales a cédé des terres au nord et a annexé au sud les communes de Saint-Maurice-de-Ventalon, Vialas, Villefort, etc. Il est donc probable que le territoire de Vialas ait été occupé dès l’époque gallo-romaine.
Sur les crêtes du Chastelas, il existe un tas de pierres circulaire d’un diamètre atteignant près de 10 m et d’une hauteur de 2,50 m. Ce tumulus dit « de Montclar », dont la date est incertaine, est encore visible aujourd’hui. Il est situé au bord une piste forestière.
Moyen-âge
En 1156, un monastère d’hommes est mentionné à Gourdouze. Guillaume de Peyre, évêque de Mende donne ce prieuré à l’abbaye bernardine de Franquevaux dans le diocèse de Nîmes, tout en conservant certains privilèges, tel le droit de faire estiver en franchise ses chevaux. En 1433, Rodrigue de Villandrando s’installe avec ses troupes au lieu dit « le bois des armes » et chasse les habitants de Gourdouze ainsi que l’abbé de Franquevaux. Une négociation est cependant entamée et Rodrigue de Villandrando part deux ans plus tard en Espagne contre une somme d’argent. Le prieuré devient enfin la propriété des chanoines du monastère augustin de Saint-Nicolas de Campagnac (entre Uzès et Nîmes) jusqu’en 1789. Le domaine comprenait, mis à part l’église et le cimetière, des jardins, prés et terres cultivables.
En 1337, trois lettres mentionnent également Gourdouze. Le 11 juin Jean de Montclar, bailli de Gourdouze indique à Guillaume de Clerguemort, bailli de la cour du seigneur de Montclar que, en vertu d’un accord passé avec le roi Philippe IV, les hommes de la maison de Gourdouze, des paroisses de Castagnols et de Saint-Maurice-de-Ventalon ont pour coutume de présenter chaque année leurs armes. Quelques habitants de Polimies, Soleyrols, Libourette, les Hortals, Nojaret et le Travers y sont inscrits.
Le 22 juin 1337, une criée a lieu à Gourdouze interdisant à quiconque sous peine d’amende de couper et d’emporter des arbres (sauf les hommes du lieu, qui ont le droit de prendre du bois et de chasser) ; de pêcher ; de faucher l’herbe (sauf si cette récolte est destinée à la consommation personnelle) ou encore de laver les draps en amont de la retenue des moulins.
Le 3 août 1337, un autre crieur public proclame l’interdiction sous peine d’amende de se servir d’autres mesures pour les blés, le vin et les châtaignes, que celles que l’on a coutume d’utiliser ou de transporter du feu, non couvert de cendre, qui pourrait mettre le feu aux autres champs.
Parallèlement, un parchemin évoque Bermond de Montclar. Celui-ci a reçu de sa mère (Bermonde de Montclar) la place forte de Montclar, la seigneurie et le nom et de son père le château de Verfeuil. Ce seigneur dépose une plainte en 1247 auprès du roi de France contre le sénéchal de Beaucaire, Pierre d’Athis, pour avoir détruit ses deux châteaux et l’avoir fait enfermer. Le préjudice est estimé à 200 livres tournois mais cela semble peu probable, à moins que le propriétaire n’en ait possédé qu’une partie. En effet la destruction est dite totale alors que la somme reste modique.
En 1275, un accord est passé entre Bermond de Montclar et les habitants de la paroisse de Castagnols afin de délimiter les corvées que les habitants doivent au seigneur pour les travaux de construction et de réparation du castel et de la fenaison des prés ; les droits de chasse ; la juridiction, qui est répartie entre le castel et l’Église et les impôts (la censive et la dîme).
Le castel est restauré à la fin du XIIIe siècle et en état de servir militairement au XIVe siècle.
En 1305, Jean de Montclar conclut un accord avec le roi pour les châteaux de Montclar et de Montjoie. Or le baron du Tournel, un des huit grands seigneurs du Gévaudan, proteste en 1310 en affirmant que, selon une reconnaissance signée entre Bertrand de Montclar et Guy du Tournel en 1258, le château de Montclar est « tenu de lui » et qu’il ne peut donc avoir pour sujet le roi. En 1329, le sénéchal reconnaît le bien fondé de la protestation du seigneur de Tournel. Cela est confirmé par le roi en 1330.
En 1402, la dernière descendante de la famille des Montclar, Almueis de Montclar, épouse Guillaume de La Fare.
Si l’on en croit l’abbé Foulquier, le Chastelas aurait été une place de guerre « entourée de puissantes fortifications et renfermant dans son enceinte une très belle chapelle ». Il ajoute : « il est démontré que le castrum de Montclar ne survécut pas aux guerres de religion ». Or il semble que le château soit déjà détruit avant 1560. En effet, Pierre Avity à l’article « Sévennes » de la Description générale de l’Europe indique « on y voit un coteau élevé où il y avait autrefois le château de Montclar, place forte éminente, duquel on voyait la plus grande partie des Sévennes, du Vivarais, du Languedoc et de la Provence. De dessus les ruines, on aperçoit la mer et les Alpes. Les Goths le détruisirent par le moyen du feu grégeois ». Le compoix (cf. XVIIe – XVIIIe) de 1640 mentionne quant à lui un château appartenant à Jacques de La Fare, dont il reste une chapelle et d’autres vestiges en ruines.
Selon la tradition, les Montclar-La Fare se seraient établis au XIVe siècle au village. Il est très probable que ceux-ci se soient installés dans l’actuel quartier du Terras, attirant ainsi la construction des toutes premières maisons.
Enfin, le « château », situé en contrebas de la rue basse, est mentionné dès 1364. D’abord désigné sous le nom de Mas de Las Cours puis de Mas de Roussel (du nom de son propriétaire) le château, simple maison forte, fait alors partie d’un domaine rural, dont la superficie s’étend du ruisseau du Luech au rocher de La Fare. Puis, au fil des mariages et des ventes, le domaine est passé dans les mains de plusieurs familles entre lesquelles les terres ont été dispersées.
XVIIe – XVIIIe
Le 23 juillet 1636, les notables de la paroisse se réunissent dans le temple afin de discuter du projet du nouveau Compoix. Ce document est la base de la fiscalité de droit écrit. Il sera ensuite remis le 1er février 1640 aux consuls, qui l’autoriseront le 17 février. Cet ancêtre du cadastre comporte trois parties : les biens nobles, le livre rural, pour les biens des villages et le cahier du franc, pour ceux des hameaux. Toutes les pièces de terre sont ainsi arpentées et estimées, tous les bâtiments y sont décrits et mesurés afin de répartir l’impôt de la taille entre les membres de la communauté d’habitants. Plusieurs critères tels que la fertilité du sol ou encore les commodités d’accès, etc., permettent d’attribuer une valeur à chaque parcelle appelée « présage » ou « allivrement », ce qui donne ensuite la possibilité aux répartiteurs de calculer le montant que chacun devra débourser. On apprend ainsi que la paroisse compte au milieu du XVIIe, 19 lieux habités avec 280 propriétaires. Cela permet également de découvrir qu’en 1640, la superficie du bourg est approximativement la même qu’en 1815, lorsque le cadastre napoléonien est réalisé, même s’il y a alors moitié moins de constructions.
Parallèlement, mi-XVIIe, Jean Bonijol, alors régent du marquis de La Fare et son fils, David, payent les dettes et rachètent toutes les parts des différents propriétaires du « château ». En 1649, David fait restaurer les dépendances par un certain André Donzil de Chavans et en 1671, Jean fait appel à Antoine Bladier afin de reconstruire le bâtiment principal. C’est à cette occasion qu’il fait apposer l’inscription « Dieu soict yci céans J(ean) B(onijol) 1671».
Ne possédant ni l’emblème de la famille Montclar, ni l’écu de Castagnols (découvert depuis), ce sont les armoiries des La Fare qui avaient été choisies afin de représenter Vialas. « D’azur, à trois flambeaux d’or allumés de gueules, posés en pal », ce blason concernait un vaste territoire. La tradition veut que les trois torches symbolisent les trois sommets entourant le village (les rochers de La Fare et du Trenze et le Chastelas). Il avait pour devise « lux nostris, hostibus ignis » : de la lumière pour les nôtres, du feu pour nos ennemis. Depuis, le blason de Castagnols a été retrouvé. Il est décrit ainsi : « D’or à une face losangée d’argent et d’azur ».
Vialas, comme nous l’avons vu, fait d’abord partie de la paroisse de Castagnols, qui dépend du diocèse d’Uzès. Par ailleurs le village appartient à la sénéchaussée de Nîmes. Et ce n’est que le 5 février 1790, après la création du département de la Lozère, que Vialas est rattaché au district de Florac. Le 11 mars 1789, la communauté de Vialas s’est réunie pour rédiger le cahier de doléances, plaintes et remontrances. Comme dans la plupart de ces cahiers, les citoyens contestent les différents impôts (taille, gabelle et dîme) et les droits seigneuriaux. Par ailleurs, on y mentionne les conditions de vie difficiles dans les montagnes, la cherté et la pauvreté des sols, ce qui oblige certains à partir travailler à la journée, notamment dans le Gévaudan. Le 2 novembre 1789, les biens du clergé sont mis à la disposition de la nation et vendus pour payer les dettes de l’État. Ainsi, le prieuré de Gourdouze devient bien national et, en 1791, le domaine est divisé en trois lots équivalents (les terres de labour, les pâtures et les censives). En 1789, un recensement fait état de 275 familles soit 1409 habitants. (NB : ces chiffres ne comprennent pas Trémiejols et Le Fesc).
(…) Située dans un recoin isolé et oublié du reste du royaume, à peine ose–t-elle se persuader qu’elle vit encore et qu’elle en fait partie. Sujette d’un roi dont les bienfaits se sont répandus presque partout, elle ne le connaît pour ainsi dire, que par les impôts multipliés que ses durs émissaires arrachent impitoyablement à sa subsistance (…)
Extrait du cahier de doléances de Vialas, imprimé par Jean-Louis Pantel à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française en 1989.
Article 8 : L’union d’un même peuple, l’entière liberté dans les différents cultes qu’il professe, ne contribuent pas peu à faire fleurir un État, il est d’intérêt de sa Majesté de maintenir la concorde nécessaire entre tous ses sujets, en leur faisant partager également sa confiance. Ce pays, habité principalement par des protestants, et que des émigrations nombreuses ont rendu pauvre et désert, serait aujourd’hui dans une position bien différente, si les préjugés du fanatisme n’avaient rompu la paix qui devait y régner. Et c’est pour la cimenter à jamais entre nous, que cette communauté, à l’unisson des autres, supplie sa majesté de joindre, à la liberté des religions, l’admission et la participation aux emplois et charges publiques de l’État, en faveur de ceux qui en ont été exclus, assurés que, dans l’exercice de ces charges et emplois, ils contribuent également au bonheur des peuples et à la prospérité du royaume.
Article 9 et dernier : La misère générale du peuple de cette contrée le met dans l’impossibilité de subvenir aux besoins réels de l’État. C’est pourquoi la communauté proposerait la suppression d’un grand nombre de couvents et de bénéfices simples, pour en joindre le revenu à celui de la Couronne, et faire face à une partie de la dette de la nation. La vraie noblesse s’empressera sans doute de concourir à son extinction à proportion de ses richesses; le clergé, animé de l’esprit de l’Évangile, se dépouillera dans la même vue, des biens superflus dont il jouit ; et au moyen de ces secours, on verra le royaume prendre une nouvelle face, et renaître de ses cendres avec son premier éclat.(…)
Fait, lu et arrêté au lieu de Vialas (…) ce 11 mars 1789 (…)
XIXe – XXe
Au début du XXe siècle, le village de Vialas n’est traversé que par la route du bas. Celle-ci, créée en 1873, relie Génolhac à Florac. Auparavant, les habitants souhaitant se rendre au Pont de Montvert utilisent alors le chemin de Vialas à La Planche qui passe par La Vigne puis par Castagnols, le Bois du Villaret, les Cols de Chalsio et de la Croix de Berthel, la Tour du Viala, la Maison forestière de Champlong de Bougès puis le faubourg du Martinet. Avant la première guerre mondiale, les habitants commencent à construire une chaussée empierrée assez étroite entre Nojaret et Le Travers qu’ils terminent après la guerre. Puis la route rejoint Vialas en plongeant sous la façade de l’hôtel. Elle remonte alors vers l’église en passant par le Terras ou descend pour rattraper la route du bas. En 1938, la route actuelle est percée au dessus du bâtiment. Enfin, en 1977, afin de remplacer le carrefour près du temple, assez dangereux, une nouvelle route est construite entre le bâtiment et le cimetière.
Fin XIXe et début XXe, des voitures à chevaux d’abord puis des automobiles venant de la gare de Génolhac transportent courrier et voyageurs deux fois par jour, même le dimanche. Ces voituriers s’arrêtent alors devant l’ancien Café du Nord, rue Basse, dans le quartier du Foiral. Elles seront ensuite remplacées par des automobiles et iront jusque Florac. Le jeudi, un autre transporteur se charge surtout des marchandises. Il part d’Alès et continue jusqu’au Pont de Montvert. Pendant la seconde guerre mondiale, les courriers ne passeront plus par la route du bas mais par celle du haut parce que les habitants des Hortals et de Nojaret sont plus nombreux que ceux du Travers et du Crépon.
Au cours du XIXe siècle, l’exploitation des mines de plomb argentifère, l’arrivée de mineurs extérieurs,
notamment alsaciens et piémontais, et l’augmentation de la population entraînent la construction d’un nouveau quartier, plus urbain. Il s’établit à cet endroit, autrefois propriété du « château », où se trouvaient les terres dites « parranettes », les parrans étant des espaces clos près des maisons à l’abri du bétail. L’actuel quartier des Esparnettes s’étend jusqu’à l’église.
Le nombre d’habitants augmente progressivement au cours de la première moitié du XIXe siècle. Il passe en effet de 1400 en 1789, à 2450 en 1866. Puis la fermeture de l’usine en 1894, l’exode rural qui se poursuit jusque dans les années 1975 et les pertes de la première guerre mondiale, entraînent une chute démographique. De nouveaux habitants arrivent ensuite, ce qui permet une recrudescence de la population. Aujourd’hui, on dénombre près de 500 personnes.
De 1837, date à laquelle l’école du Martinet a ouvert ses portes, à 1965, date de fermeture de celle de Nojaret, la plupart des hameaux de Vialas possèdent leur école. Elles comptent en moyenne une vingtaine d’élèves chacune avec un maximum en 1879 de 80 élèves à celle de Chanteperdrix.
Dès 1877, le préfet autorise le maire à créer une réserve de ressources en vue de la construction d’un
établissement scolaire. Les premiers devis sont effectués en 1883 et le terrain est acheté en 1885. En 1886, le conseil municipal délibère quant à la construction d’un bâtiment abritant des logements pour le personnel enseignant, une classe enfantine, deux classes primaires et deux classes de cours complémentaires (pour les garçons et pour les filles). Le 15 décembre 1887, l’inspecteur général de l’instruction publique donne son autorisation. Le deuxième étage est ajouté en 1889. C’est avec l’inauguration du bâtiment que s’ouvre ainsi, lors de la rentrée scolaire de 1889 / 1890, le premier cours complémentaire de la Lozère. Les enfants issus des hameaux et des communes voisines prennent alors pension dans les familles du village. Après la seconde guerre mondiale, les élèves ne sont plus logés par les habitants et partent en internat en ville. Dans les années 1950, on construit une annexe, avec un foyer, un internat et des salles de classe supplémentaires. En 1966, suite à un projet de carte scolaire académique, tous les cours complémentaires sont menacés de fermeture. En 1976, le cours complémentaire devient un collège d’enseignement général. En 1985, les classes primaires et la
mairie déménagent dans leurs locaux actuels et après une restructuration de l’agencement intérieur,
le bâtiment est nouvellement inauguré en 1989.
En 1872, on compte au bourg 11 tailleurs, 4 couturières, 1 modiste, 6 aubergistes, 7 boulangers, 10 cordonniers, 11 maçons, 5 maréchaux-ferrants, 2 forgerons, 2 serruriers, 3 négociants, 2 bûcherons, mais encore 110 domestiques, 1 médecin et 1 sage femme, un buraliste, un facteur, un distributeur des postes, un garde champêtre, un cantonnier, un curé, un pasteur, un évangéliste et 6 instituteurs ainsi que 16 bergers et plusieurs éleveurs et agriculteurs … Au début du XXe siècle, la liste des artisans et commerçants est encore assez impressionnante. En effet, on compte encore 1 fabricant de tripettes, 1 maçon, 1 distributeur d’aliments pour animaux, 1 fabricant de sabots, 1 charron, 1 entrepreneur, 1 tabac, 1 mercerie-boneterie, 4 épiceries, 2 buralistes, 1 maréchal-ferrant, 4 couturières, 3 cordonniers, 1 marchande de vaisselle, 1 serrurier, 1 notaire, 2 hôteliers, 1 fabricant de râteaux, 3 boulangers, 1 restaurateur boucher, 4 cafés, 1 menuisier, 1 voiturier, un marchand de tissu, 1 droguiste également plombier-zinguier et électricien, 2 boucheries, 1 coiffeur, 1 charretier « marchand de grain », 1 chapelier, 1 horloger apiculteur, 1 marchand de vin et charbon, 1 forgeron et 1 tailleur ainsi que plusieurs fonctionnaires et les gendarmes. Au cours du XXe siècle, le nombre d’exploitants agricoles diminue et certains métiers disparaissent.
Aujourd’hui, la maison de retraite, édifiée en 1973 et inaugurée en 1976, et le collège garantissent plusieurs emplois. En 1985, un bâtiment, abritant actuellement la mairie et les écoles, est construit face
au collège. Parallèlement, le mode de vie se modifie et les habitants souhaitent disposer de propriétés individuelles avec un jardin. De nouvelles constructions s’installent donc aux abords et en contrebas du village